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OCTOBRE 1592. 279
tinée que je n'avois fait en mon autre voyage en dix-sept jours, trouvant moien, sous le nom de Bellema-niere, de jouir d'une partie (Je mon revenu d'Orleans. A quoi M. Du Four, gouverneur de Gergeau, qui y peult tout, m'a promis tenir la main contre ceux qui me traictent en ligueur de par delà, comme on fait ici en politique : qui est un moien pour bien faire-ses affaires.
Le samedi vingt-quatrième dudit mois d'octobre, arriva à Paris le duc de Maienne comme à l'improviste, et sans qu'on l'y attendis*. U tonna fort ce jour l'aprés disnée-, faisant un temps.estouffé et fort vain ; et k nuict, list un grand vent et pluie, avec tempeste. A sa venue on fist un cri, qu'on» eust à abattre toutes les maisons des fauxbourgs qui se trouveroient estre à six vingt pas de la ville. Ce qui esfonna le peuple-, par les crierieset remonstrances duquel fust revoqué enfin ledit cri le lundi suivant vingt-sixième de ce mois.
Le mardi vingt-septième dudit mois d'octobre, nonobstant la venue du duc de Maienne à Paris, ceux de la chambre des comptes s'assemblèrent, et tous d'une. voix conclurent à la paix, et à envoyer par devers le Roy le semondre de se faire catholique. Le president d'Ormesson, deputé de la compagnie, en porta la parole au duc de Maienne ; et conlme tous d'une voix avoient conclu à ce que dessus, hors mis quatre (L'Huilier, Hot-teman, Dalesseau et Acarie (■), le supplia bien humblement d'y vouloir adviser; qu'il n'avoit que faire de lui representer la necessité du peuple, car elle estoit
0) L'Huilier, Hotteman , Dalesseau et Marie : 11s étoient tons quatre maîtres des comptes. Le dernier, forcené ligueur, fut surnommé le laquais de la Ligue, parce qu'il étoit toujours prêt à agir pour Ie parti.
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